Personnage haut en couleur, artiste généreux et prolifique, créateur aux multiples facettes, Jean Messagier (1920-1999) est un peintre, sculpteur et graveur français. Il étudie à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
Rattaché à différents mouvements artistiques d’après-guerre, (abstraction lyrique, nuagiste et tachiste), il n’a jamais voulu choisir entre l’abstraction et la figuration.
Son oeuvre se caractérise avant tout par une extrême exubérance et une grande poésie.
Dans les années 40, le travail de l’artiste démontre d’une importante influence de Pablo Picasso.
Au cours de la décennie suivante, Jean Messagier marque une rupture volontaire avec le post-cubisme à tendance expressionniste.
Ses gravures et peintures témoignent alors d’une vision plus personnelle, où il s’applique à restituer « une lumière différente de celle des impressionnistes » qu’il avait « pressentie abstraitement ».
Il travaille en contact direct avec la nature, sculptant le sable, la neige ou les herbes fauchées.
A partir de la fin des années 60 et du début des années 70, cherchant la place de l’homme dans la nature et de la nature dans l’art, Jean Messagier expérimente de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux et s’attèle à saisir la nature.
Dans la série des « gels », la nuit par des températures inférieures à zéro, il capture les dessins de l’air et du froid qui s’inscrivent dans la peinture à l’eau.

« Je me dirige vers l’écologie, je dois maintenant me servir de tous les éléments, de leur prolongation, de leurs effets. »
« C’est ainsi que je suis arrivé aux empreintes d’herbes et surtout aux gels que je plaquais mécaniquement sur la toile pour qu’ils y laissent leurs traces. »
Jean Messagier