Gérard Schlosser (1931-2022) est un artiste peintre français.
Il étudie l’orfèvrerie à l’école des Arts Appliqués de Paris où il s’initiera parallèlement à la sculpture en autodidacte.
Il suivra également une brève formation à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris avant de se consacrer pleinement à la peinture.
Ses débuts l’entrainent déjà vers la Figuration, il représente des parties du corps en aplats, souvent de face et cernées de noir.
La nudité du corps féminin est particulièrement mise en avant, de manière à ce que le spectateur se sente face à ce corps.
Ces fragments de corps semblent influencés par les recherches réalisées par l’artiste dans le mouvement du Pop Art.
Il commence à utiliser un nouveau médium au début des années 1970, la photographie.
Il s’en sert sur le même modèle et dans la même lignée de ce qu’il produisait en peinture.
Il devient alors affilié à d’autres artistes français considérés comme Hyperréalistes ou faisant partie de la Figuration Narrative, en opposition au mouvement Abstrait qui avait pris place au même moment.
Il utilise de nouveaux outils comme l’épiscope, qui lui permet de projeter une image sur la surface de la toile afin de la reproduire en peinture.
Dans la même période il devient un artiste du photomontage, systématisant la technique à partir de 1970.
A la fin des années 1960, il renouvelle sa technique de nouveau.
Schlosser enduit les toiles qu’il produit de sable, afin de donner un certain grain aux parties colorées de ses oeuvres.
La texture du grain de sable ajoute ombres et lumières à la production, ce qui permet d’incorporer à l’oeuvre un modelé et une profondeur supplémentaire.
Les titres qu’il donne à ses oeuvres jouent eux aussi un certain rôle dans l’appréhension de sa création artistique.
Ils participent à l’identité même de l’oeuvre qu’il présente, on retrouve alors des titres comme : tu as réglé la cotisation ? ou encore : elle n’a quand même pas de chance avec son mari, dénotant un certain humour mais la nécessité d’apporter une certaine précision au spectateur pour la lecture de ses oeuvres.
« Je ne suis pas un homme d’action, dans le sens militant, mais j’essaie d’agir à ma façon. Il faut montrer que malgré l’usine, le bureau, les cadences, le peuple aime vivre et a la force nécessaire pour se battre, sans grand discours, dans la banalité du quotidien. »
Gérard Schlosser