Léopold Survage de son vrai nom Léopold Sturzwage (1879-1968) est un artiste russe peintre et poète.
Il étudie à l’Académie des Beaux Arts de Moscou où il côtoie Larionov et Malevitch.
Une rencontre détermine son parcours, celle du célèbre collectionneur Russe, Chtchoukine friand de Manet, Gauguin et Matisse.
Il s’installe à Paris en 1908, la ville des lumières lui livre deux choses : une éducation artistique sous le chef de file du Fauvisme (celle de Matisse), ainsi qu’une inspiration Impressionniste (celle de Cézanne).
Une fervente amitié avec Guillaume Apollinaire lui ouvre les portes du cercle de la baronne d’Oettingen, doublée d’une proximité avec Pablo Picasso et Sonia Delaunay.
Léopold Survage superpose à cet héritage Cubiste une tendance Surréaliste, ainsi qu’un Classicisme des Ballets russes.
Il est membre fondateur de la section d’or avec Gleizes, Braque et Archipenko.
Léopold Survage peint des toiles très colorées, compositions figuratives et symboliques, où il abolit les règles de la perspective traditionnelle : les personnages sont schématisés et, le plus souvent, situés dans un environnement urbain.
Entre 1925 et 1932, Léopold Survage effectue plusieurs séjours à Collioure, port méditerranéen où Matisse et Derain, quelques années auparavant, ont produit certains des chefs-d’oeuvre du Fauvisme.
Il s’éloigne alors du Cubisme et de l’Abstraction de ses débuts.
La lumière et l’architecture si caractéristiques de la ville déterminent ses peintures.
À Collioure, il revisite le mythe de la femme méditerranéenne tour à tour porteuse, marchande de poisson, rêvant à la fenêtre… oeuvres à travers lesquelles Survage fait ressurgir la tragédie et les allégories antiques.
Léopold Survage va explorer divers domaines artistiques, y compris la création de tissus pour Chanel et la réalisation d’oeuvres religieuses.
En 1937, il va réaliser des panneaux monumentaux pour l’Exposition des Arts et Techniques de Paris.
Apollinaire salue cette maîtrise : « Nul n’a su mettre avant lui dans une seule toile une ville entière avec l’intérieur de ses maisons. »