Philippe Hiquily (1925-2013) est un sculpteur et un créateur français.
Auprès de son père helléniste, il découvre la Grèce, se passionne pour la Préhistoire et l’archéologie, et plus tard il fréquentera le Musée de l’Homme, où il puisera ses sources d’inspiration, notamment avec les vénus callipyges paléolithiques et les formes étirées des idoles des Cyclades qui le marqueront profondément.
La pauvreté des matériaux récupérés chez des ferrailleurs orientera un langage dans lequel la narration fait partie de son processus de création qui se singularisera très vite de celui de ses contemporains.
La rétrospective de Julio Gonzalez en 1952 au Musée d’Art Moderne de Paris lui a fait découvrir le découpage direct et l’assemblage de la tôle par la soudure autogène.
La technique du « Sphyrélaton » pratiquée par les sculpteurs grecs de l’époque archaïque qui repoussaient et soudaient le métal (l’Aurige de Delphes), sera adoptée par Hiquily.
Il va créer du mobilier, des éléments de décoration et sculpter dans un style qui lui est propre et empreint de délicatesse.
Libre, hédoniste, il confère à ses oeuvres un esprit à la fois onirique et surréaliste.
En intégrant à ses créations, des moteurs électriques il va insuffler une nouvelle dimension à la conception traditionnelle de la sculpture.
Sa notoriété s’accroit et son oeuvre est scellée dans l’histoire et le quotidien : l’artiste reçoit des commandes publiques (comme celle d’une "Marathonienne" haute de 6 mètres pour la ville de Vitry-sur-Seine, en 1981).
Son travail est représenté dans de nombreux musée : MOMA et Guggenheim à New York, Musée National d’Art Moderne et Centre Georges Pompidou à Paris.
Philippe Hiquily se tiendra toute sa vie à l’écart du marché de l’art et des mouvements artistiques.
En 1985, il sera nommé Chevalier de l’Ordre National des Arts et des Lettres.
« Le but de la sculpture, c’est d’étonner. »
Philippe Hiquily